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Niger 2009, escapade africaineÉcole La Fontaine - Niamey |
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En avril 2009 je rencontrais les élèves de l’école La Fontaine à Niamey au Niger. |
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Dimanche 12 avril 20091h00 du matin, une tempête de sable nous détourne sur le Burkina Faso. Lundi 13 avril 2009Le soleil du matin a déjà laissé quelques traces rouges sur mes épaules. L’après midi s’avance. Nous sommes en pirogue sur le Niger, du moins c’est ce que voient mes yeux. Je n’ai pas encore réalisé qu’il y a quelques heures à peine, je posais le pied sur ce continent magique. La voix du commentateur est muette, ce n’est pas un de ces reportages du bout du monde. La pirogue tangue, l’eau m’éclabousse, je suis en Afrique. Mardi 14 avril 2009J’ai pourtant vu des photos de l’école sur internet, mais ça n’a rien à voir, tout est différent. Les margouillats se faufilent partout. La poussière rougie mes baskets. Le parfum de l’air est lourd. La cour de l'école La Fontaine à Niamey
Réalisations des enfants
Mercredi 15 avril 2009Au Centre Culturel Franco-Nigérien, les trois conteurs qui lisent mes albums sont impressionnants. Mais le public l’est plus encore. Réagissant au moindre changement de ton des griots, les auditeurs participent au conte. Ils n’écoutent pas, ils vivent l’histoire qu’on leur raconte. Ils sont l’histoire. Les conteurs du Niger
Quelle belle surprise de découvrir ces trois conteurs qui font vivre « Le sculpteur de nuages » devant un public d’enfants et d’adultes particulièrement dynamiques !
Jeudi 16 avril 2009La « Conjoncture » est fraîche au bord du Niger. Ainsi nomme-t-on cette bière depuis la dévaluation du franc CFA en 1986 qui a poussé la brasserie à réduire le volume de sa bouteille du fait de la conjoncture économique ! Une « Conjo » plus précisément.
Avec Gilles, nous attendons Nathalie. Je m’approche d’un gardien et lui demande les toilettes. C’est un colosse qui doit me dépasser de deux têtes. Il me tend la main pour m’y accompagner ! Sans doute me prend-il pour un gamin perdu. Gilles est écroulé de rire. La situation est totalement insolite, mais touchante. Vendredi 17, Samedi 18, Dimanche 19 avril 2009En route pour le parc du W avec Gilles ! Les éléphants, les cobes, les phacochères, les babouins, les buffles ! « J’avais une ferme en Afrique », les mots de Karen Blixen me reviennent. Je m’appelle Denys Finch Hatton et je suis au Kenya, chez les kikuyus. C’est fabuleux ! Hama, notre guide, se montre passionnant. Les paysages sont magnifiques, les animaux magiques. Le petit déjeuner du matin avec Gilles, dans les gorges de la Tapoa est hors du temps. Lundi 20 avril 2009La chaleur est étouffante sur le plateau de Kouré. 46°… « Bonnet Blanc », notre guide, nous signale un troupeau de girafes, là, juste sur notre droite. Perchées sur leurs échasses, elles nous toisent d’un œil indifférent, puis s’éloignent dans leur course élégante.
Dernières représentantes des grands troupeaux sauvages d’Afrique de l’Ouest. Mardi 21 avril 2009Les enfants ont le regard qui brille, les questions fusent. Ils ont fait un merveilleux travail sur mes livres. C’est impressionnant, émouvant. Leurs questions sont spontanées, drôles, intéressantes, naturelles. Comme seuls les enfants savent le faire. Mais il y a un petit quelque chose en plus, indéfinissable, troublant. Rencontres à l'école La Fontaine de Niamey
Réalisations des enfants
Mercredi 22 avril 2009Nous dînons chez un guide Touareg qui revient d’une randonnée à Arlit dans le Sahara Nord-nigérien. Quelques heures plus tôt, le visage plaqué au sol, une kalachnikov sur la tempe, il vient d’échapper à une embuscade rebelle. D’une voix étonnamment calme, il nous conte son aventure. L’actualité poursuit son horrible chemin. jeudi 23 avril 2009Pep’s expose ses toiles à la galerie Taweydo de Niamey. Ses portraits noir et blanc de visages fripés sont saisissants. L’un d’eux me marque tout particulièrement. Vendredi 24 avril 2009C’est la fête à l’école. Les enfants sont surexcités. Mon dernier jour parmi eux. Leur spectacle a le goût de ces moments qu’on ne reverra jamais plus, ces instants qu’on savoure avec émotion. Le jasmin a un merveilleux parfum sur la terrasse. Dernière soirée, derniers au revoir, dernières sensations de cette Afrique qui m’entoure et qui pourtant commence à s’éloigner. Le spectacle des enfants de l'école La Fontaine
Samedi 25 avril 2009Gilles et Nathalie m’accompagnent à l’aéroport, j’espère que nos chemins se recroiseront. Dans l’avion, mon voisin est un intéressant bavard. Médecin-journaliste-baroudeur, il baigne ma nuit de souvenirs et d’anecdotes. Son rire sonore doit parfois réveiller les quelques passagers qui tentent de dormir autour de nous. La lune n’est pas encore couchée, que déjà le soleil se lève sur l’horizon. Tout en bas, la terre semble saupoudrée de milliers d’étoiles, les lumières de Roissy scintillent. Les portes en verre me libèrent de l’aéroport, je respire une bouffée d’air frais. 8°, mais il ne fait pas si froid. Je monte dans le RER, et m’endors aussitôt. Le parfum du jasmin chatouille mes narines, l’air est accablant, j’entends le barrissement lointain d’un éléphant, je suis en Afrique. Ephémère |
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